Mille colombes

Ils/Elles s'expriment


Le dernier appel de Claude Alphandéry

Claude_Alphandéry_-_28_août_2016 Photo Marion Germa - license Creative Commons 4

Claude_Alphandéry-Photo Marion Germa - licence Creative Commons 4.0

 

 

 

Depuis son lit d'hôpital cet ancien résistant et militant inlassable nous adresse ce dernier appel. J'espère que nus serons nombreux à l'entendre et à le mettre en application.

 

 

Mes amis,

 

Au début de cette année, nous avons signé, avec Edgar Morin et avec vous toutes et tous, ce bel Appel à la Paix et à donner toute sa place à notre humanité face aux immenses risques de régression vers la barbarie que nous commençons à nouveau de constater dans le monde, en Europe et dans notre propre pays.

 

Aujourd’hui, alors qu’hospitalisé mes forces déclinent, je viens vous demander de prendre l’engagement de tout faire, partout ou vous êtes avec les moyens qui sont les vôtres, pour empêcher une nouvelle nuit noire de l’humanité.

 

C’est l’ancien résistant que je suis qui vous parle. Que ce soit en Ukraine en Palestine et en Israël aujourd’hui, que ce soit demain lors des élections américaines et européennes, et après-demain lors des élections françaises, partout, l’arrivée au pouvoir de régimes autoritaires et populistes sont une menace vitale pour l’Etat de droit, pour les libertés publiques, pour la paix, et nous entraînent vers une nouvelle nuit tragique contre laquelle j’ai tant lutté.

 

Mon tout dernier appel, avec les forces qui me restent, c’est de vous inciter à tout mettre en œuvre pour que ce qui a motivé ma vie, le combat contre le fascisme, contre la barbarie et pour les droits humains, soit à nouveau mobilisé dans une grande alliance humaniste des forces de vie.

 

Agissez comme si vous ne pouviez pas échouer.

 

 


06/03/2024
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Lettre ouverte de l'ACDN



Nous partageons ici le contenu d’une lettre envoyée par l’ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire).



Objet : Abolition de la peine de mort.
Demande d’entrevue.
PJ : Proposition de Loi référendaire

 



Monsieur le Ministre,

 

Permettez-moi, à l’occasion du 40e anniversaire de l’adoption de la loi ayant aboli la peine de mort, de vous exprimer ma profonde gratitude pour votre action déterminée et déterminante en faveur de ce progrès humain dans la législation de la République Française.

 

Vous vous êtes réjoui d’être l’un des rares humains ayant pu assister à l’aboutissement du principal combat de leur vie. J’aimerais bien pouvoir en dire autant pour ce qui me concerne, car le combat que je poursuis depuis 35 ans, c’est-à-dire depuis que j’ai entendu Mikhaïl Gorbatchev dire « Plus aucune arme nucléaire d’ici l’an 2000 ! » est bien loin d’aboutir. Pire : l’objectif ne cesse de reculer.

 

D’après le Bulletin des savants atomistes qui gère symboliquement l’Horloge de l’Apocalypse, nous sommes à 100 secondes de minuit, c’est-à-dire que nous n’en avons jamais été aussi près depuis 1945. Les effets du réchauffement climatique s’ajoutent à la reprise de la course aux armements nucléaires et conventionnels -jamais l’humanité n’a dépensé autant d’argent pour les armes et pour la guerre- et rendent la situation de plus en plus instable. À tout moment, nous pouvons basculer dans l’horreur.

 

Ceci donne à penser que votre œuvre, reposant sur le principe du respect de la vie humaine, devrait voir son application grandement étendue, et que vous pourriez y contribuer si vous le décidiez.

 

En effet, vous avez obtenu l’abolition en France de la peine de mort à l’échelon individuel. Mais pas l’abolition de cette peine de mort collective que préparent les armes nucléaires. La France a remisé la guillotine, mais elle a, depuis la création du Commissariat à l’Énergie Atomique en 1945, consacré l’équivalent de plus de 300 milliards d’Euros à développer ces instruments de crime contre l’humanité que sont les armes atomiques, et elle consacre chaque année entre 5 et 6 milliards d’Euros à les perfectionner.

 

Ce sont bien des instruments de crime contre l’humanité.

 

Dans sa Résolution 1653 XVI du 24 novembre 1961, l’Assemblée générale de l’ONU, « considérant que l’emploi d’armes nucléaires et thermonucléaires entraînerait pour l’humanité et la civilisation des souffrances et des destructions aveugles dans une mesure encore plus large que l’emploi des armes que les déclarations et accords internationaux susmentionnés proclamaient contraires aux lois de l’humanité et criminelles aux termes du droit international », a déclaré formellement que « tout État qui emploie des armes nucléaires et thermonucléaires doit être considéré comme violant la Charte des Nations Unies, agissant au mépris des lois de l’Humanité et commettant un crime contre l’Humanité et la civilisation. »

 

Le 4 mai 1962, à l’issue du Conseil des ministres, Alain Peyrefitte, alors porte-parole du gouvernement, posa la question à Charles de Gaulle : « « Des centaines de milliers de morts, des femmes, des enfants, des vieillards carbonisés en un millième de seconde, et des centaines de milliers d’autres mourant au cours des années suivantes dans des souffrances atroces, n’est-ce pas ce qu’on appelle un crime contre l’humanité ? » Le Général lève les bras. Ce n’est pas son problème. » (C’était de Gaulle, T 1, p 165).

 

Mais la Constitution du 4 octobre 1958 elle-même donne tort au fondateur de la Ve République. Selon elle, « le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789 » (Préambule, premier alinéa).

 

Toujours en vigueur dans notre Constitution, la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, considérant que « l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements », fait obligation « à tous les Membres du corps social » d’avoir constamment à l’esprit « les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme », et de comparer « à chaque instant » « les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif avec le but de toute institution politique » (Déclaration, premier alinéa).

 

« Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. » (Déclaration, Article 2) Tous les membres et toutes les autorités de la République doivent constamment veiller au respect des droits de l’Homme.

 

L’abolition de la peine de mort, inscrite dans la Constitution (article 66-1) est également inscrite dans la Convention européenne des droits de l’Homme et dans son protocole n°13 du 3 mai 2002 relatif à l‘abolition de la peine de mort en toutes circonstances, même en temps de guerre, tous deux signés par la France.

 

Ainsi, l’arme nucléaire, instrument de crime contre l’humanité, est contraire au droit international et à la Constitution française. Elle n’a pas sa place dans la panoplie de la République. Tel est le sens de la Proposition de Loi référendaire, actuellement signée par 52 membres du Parlement, que je vous prie de trouver en pièce jointe.

 

Je vous serais reconnaissant, Monsieur le Ministre, de vous exprimer sur ce sujet, et fort obligé si vous acceptiez de me recevoir pour en parler.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.



Jean-Marie Matagne
Docteur en Philosophie
Président de l’Action des Citoyens
pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)

 

 


11/02/2024
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Coup de gueule

Tedros
rappel

 

 


04/11/2023
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Non aux bombes à sous-munition

Nous reproduisons ici un article du Mouvement de la Paix. N'hésitez pas à le partager largement !

 

 

non

 

 

 

 

BOMBES A SOUS-MUNITIONS

 

 

La France doit intervenir diplomatiquement à tous les niveaux pour :

 

- Stopper l’utilisation d’armes à sous munitions par la Russie et l’Ukraine

- Empêcher les USA d’écouler leurs stocks vers l’Ukraine.

 

 

Les bombes à sous-munitions (BASM) sont composées d’un conteneur, tel un obus, regroupant des projectiles explosifs, de taille plus réduite, dites « sous-munitions ».

 

Ces munitions sont larguées par voie aérienne ou tirées par voie terrestre. Ce sont des armes d’attaque, conçues pour neutraliser une zone de combat. Néanmoins, elles sont imprécises, et touchent inévitablement des zones civiles. Selon Handicap International, 98 % des victimes recensées sont des civils et près d’un tiers sont des enfants.

 

De plus, 5 à 40 % des sous-munitions n’explosent pas à l’impact, et se transforment dès lors en mines antipersonnel qui continuent de menacer les populations longtemps après la fin des conflits. Au moindre contact, elles mutilent, brûlent grièvement ou tuent.

 

À Dublin, le 29 mai 2008, un texte de traité interdisant les armes à sous-munitions a été adopté. Cette Convention sur les armes à sous-munitions (appelée aussi Traité d'Oslo) est entrée en vigueur en 2010 et est devenue la norme internationale en matière d'interdiction des bombes à sous-munitions.

 

Entrée en vigueur en août 2010, la Convention d’Oslo a été signée par 119 États en décembre 2008. Elle interdit l’utilisation, la fabrication, le commerce et le stockage des bombes à sous-munitions. Elle inclut également des obligations aux États parties comme l’aide aux victimes et le déminage des zones contaminées.

 

La convention compte 100 États parties (qui ont signé et ratifié) dont la France qui ont ainsi acté l'interdiction totale et définitive de ces armes explosives aux conséquences humanitaires désastreuses ; 19 Etats ne sont que signataires. Le 30 juin 2016, la France a annoncé avoir achevé de détruire totalement ses stocks d’engins à sous-munitions.

 

Au total, 16 pays dans le monde sont toujours considérés comme producteurs, comme la Chine, la Russie, l’Inde, Israël... Les États-Unis (non signataires) ne produisent plus de sous-munitions à ce jour, mais ne s’interdisent pas d’en produire de nouveau. 59 pays en stockent plusieurs millions à travers le monde. Les États-Unis en détiendraient 3 millions. En revanche, l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni, qui ont signé la Convention d’Oslo, ont récemment détruit la totalité de leurs stocks.

 

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, les forces russes ont semé la mort et la destruction en bombardant sans relâche des quartiers résidentiels de Kharkiv. Tout au long de ces derniers mois, la population de Kharkiv a fait face à un déluge incessant d’attaques aveugles, qui ont tué ou blessé des centaines de civils.

 

Dès le 11 mars 2022, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a dénoncé l'utilisation, en Ukraine, de bombes à sous munitions par les forces russes qui ont tué des civils y compris dans des zones peuplées et soulignait que « l'utilisation indiscriminée de ces armes pourrait constituer des crimes de guerre ».

 

Cette dénonciation s’appuyant sur le rapport annuel réalisé par l’observatoire des bombes à sous-munitions, mis en place par la convention d’Oslo, documente une « utilisation massive d’armes à sous-munitions par la Russie depuis son invasion de l’Ukraine le 24 février ». De leur côté, le même rapport annuel indique que les forces ukrainiennes semblent également avoir utilisé « l’arme à plusieurs reprises dans le conflit en cours ».

 

En Août 2022, Human Rights Watch constatait que les forces ukrainiennes ont utilisé des armes à sous-munitions qui ont fait des morts et des blessés graves parmi les civils. Les forces russes ont largement utilisé des armes à sous-munitions, causant également de nombreux morts et blessés graves parmi les civils.

 

Les armes à sous-munitions utilisées par la Russie et l'Ukraine touchent quasi-exclusivement aujourd'hui les civils et laisseront derrière elles des bombes qui continueront à le faire pendant de nombreuses années.

 

Les deux parties doivent immédiatement cesser d'utiliser des armes à sous-munitions. Les États-Unis doivent cesser de livrer des armes à sous-munitions à l'Ukraine.

 

Selon une enquête menée par Amnesty International qui a fait l’objet d’un rapport en 2022, il s’agit notamment de bombes à sous-munitions et de mines dispersables. Ces armes sont toutes interdites par des traités internationaux en raison de leurs effets indiscriminés.

 

Les forces ukrainiennes ont, de leur côté, souvent lancé des frappes depuis des quartiers résidentiels, mettant ainsi la vie des civils de ces zones en danger.

Ces pratiques bafouent le droit international humanitaire car rien ne justifie ces frappes aveugles et répétées.

 

Le Mouvement de la Paix continue de condamner l’invasion de l’Ukraine décidée par la Russie, il milite depuis le début pour une issue diplomatique à la crise respectant toutes les parties et surtout les peuples qui sont les premières victimes de cette guerre.

 

Il condamne aujourd’hui avec force et fermeté la dérive de cette même guerre qui prend corps avec l’utilisation d’armes interdites par des traités internationaux.

 

Il interpelle dès aujourd’hui les Etats signataires de ces conventions qui pour certains, dont la France, ont détruit leurs propres stocks, à ne plus fermer les yeux et à intervenir pour que cesse l’emploi de telles armes.

 

Il rappelle enfin une nouvelle fois que des pourparlers doivent s’engager sous l’égide des Nations-Unies.

 

Le Mouvement de la Paix demande une intervention de la France à tous les niveaux et en premier lieu auprès des Nations Unies, et auprès des USA, de la Russie et de l’Ukraine pour que ces armes ne soient plus utilisées et que les USA cessent d’écouler leurs stocks vers l’Ukraine.

 

Le Mouvement de la Paix

Le 25 juillet 2023

 

 

PS : Etats signataires mais n’ayant pas ratifié : Angola, République centrafricaine, Chypre, République démocratique du Congo, Djibouti, Haïti, Indonésie, Jamaïque, Kenya, Liberia, Nigeria, Ouganda, Sao Tomé et Principe, Tanzanie


26/07/2023
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Grève de la faim pour la paix

Davide Tutinofaim

 

 

Professeur de philosophie et d’histoire dans un lycée à Rome, Davide Tutino a entamé une grève de la faim pour briser le mur du silence  des médias mainstream Italiens à propos du référendum populaire pour la paix en cours en Italie.

 

Il s’adresse à nous en ces termes :



"Très aimable citoyen,

 

Je ne peux m’empêcher de partager avec vous l’horreur de la propagande de guerre qui nous parvient chaque jour.


Comme pour la première et la deuxième guerre mondiale, les médias nous répètent qu’il est bon de mourir pour une guerre toujours plus proche…. toujours plus proche de l’affrontement nucléaire.

 

Depuis le 2 juin ( Fête Nationale pour la naissance de la République Italienne ) au soir, lorsque l’armée a défilé devant la République, j’ai entamé une grève de la faim que je poursuis toujours.

 

Je demande que la conspiration du silence sur le référendum pour la paix soit rompue.

 

Je vous demande à tous et à nous tous d’informer les citoyens sur les référendums visant à mettre fin à l’envoi d’armes.

 

Je vous demande de le faire dans le respect de notre Constitution, qui rejette la guerre et qui place l’instrument du référendum au service de la défense des citoyens contre les folies du pouvoir.

 

Je vous demande également, à travers cette soif de vérité, de faire savoir aux citoyens qu’il est possible de mettre fin à la guerre, de faire la paix, et qu’ils peuvent y contribuer en signant.

 

Toutes les informations, y compris la manière de signer en ligne, sont disponibles à l’adresse suivante


www.generazionifuture.org

 

Bien à vous

 

Davide Tutino"

 

 

Information consultable sur le site

https://www.pressenza.com/fr/2023/06/greve-de-la-faim-pour-la-paix/


11/06/2023
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